Michel Rabagliati : Se pogner le beigne

À propos du bédéiste

Michel Rabagliati naît en 1961 à Montréal. Pendant quelques années, suivant les traces de son père, il étudie la typographie, puis bifurque vers le graphisme. Il travaille à son compte dans ce domaine dès 1980 pour différents clients de Montréal et de Toronto. Une douzaine d’années plus tard, il change de cap pour se consacrer à l’illustration éditoriale et publicitaire.

En 1998, pour tuer le temps entre deux commandes d’illustrations, il scénarise et dessine ses deux premières histoires en bande dessinée : Paul à la campagne et Paul apprenti typographe. Puis, par hasard, il fait la rencontre de deux jeunes libraires qui créent cette année‑là Les Éditions de la Pastèque. Avec ses neuf tomes des aventures de Paul, tous publiés à La Pastèque, Michel Rabagliati est devenu une figure incontournable de la bande dessinée au Québec.

En 2007, il se voit décerner une mention spéciale pour l’ensemble de son œuvre par le Prix des libraires du Québec. Il est le premier Canadien à remporter un prestigieux prix Fauve au Festival d’Angoulême (Prix du public, 2010, pour Paul à Québec). Onze ans plus tard, il devient le premier Québécois à remporter un deuxième prix Fauve (Prix de la série, 2021). Il est également nommé Compagnon de l’Ordre des arts et des lettres du Québec en 2017.

Michel Rabagliati
Photo : Éric Lajeunesse

Michel Rabagliati : Se pogner le beigne

Définition de l’expression

Se pogner le beigne

Paresser, ne pas faire d’effort; perdre son temps.

Consultez l’article beigne dans le Dictionnaire historique du français québécois pour en apprendre davantage sur ce québécisme.

La langue par la bande

Par l’entremise du projet La langue par la bande, le Trésor de la langue française au Québec a rassemblé une vingtaine d’artistes de la bande dessinée d’ici afin de mettre en valeur l’inventivité du français québécois.

C’est avec brio que nos bédéistes ont relevé l’audacieux défi d’illustrer des expressions et locutions quotidiennes tirées du Dictionnaire historique du français québécois. Parfois poétique et souvent humoristique, le regard de chaque artiste révèle à la fois une dimension culturelle et une interprétation toute personnelle de notre langue imagée.

À travers la planche ou la bande, les sens littéral et figuré s’entremêlent parfois jusqu’à attribuer une nouvelle interprétation, toute personnelle, des expressions mises en images.

Pour redécouvrir avec plaisir des québécismes familiers, entrez dans l’imaginaire ludique de ces incontournables du neuvième art québécois et laissez-vous charmer par leurs œuvres inspirées de la langue!