Siris : Être assez fou pour mettre le feu mais pas assez fin pour l’éteindre

À propos du bédéiste

Siris est actif dans le monde de la bande dessinée depuis 1986, ayant fait ses premières armes dans le monde des fanzines BD et rock. Il participe, entre 1991 et 2008, à plusieurs collectifs de bandes dessinées au Québec et en Europe.

Il voyage beaucoup au Québec et en Europe de 1991 à 1997 pour promouvoir la bande dessinée québécoise. En 1995, il publie Baloney Comix 1, qui sera suivi en 1997 de Baloney Comix 2, toujours avec la Poule, son personnage principal et alter ego. Ces deux albums lui valent l’obtention d’une bourse.

À l’automne 2004, il reçoit une bourse pour réaliser son roman graphique Vogue la valise, publié aux éditions La Pastèque. Cet album raconte l’histoire de la Poule, de son frère et de ses sœurs, qui vivent en famille d’accueil au cours des années 1960. En 2011, il reçoit une bourse pour réaliser La Poule chez les Troublants, la suite de Vogue la valise, qui illustre la dernière famille d’accueil où a résidé la Poule dans les années 1970. En 2017 paraît, aux éditions La Pastèque, l’intégrale de Vogue la valise, qui remporte quatre prix.

En 2013, Siris expose au Musée des beaux‑arts de Montréal en compagnie de quatorze autres bédéistes, pour souligner le 15e anniversaire de La Pastèque. Dans le cadre de cette exposition, Siris réalise une bande dessinée, inspirée d’une œuvre faisant partie de la collection du musée, soit Madame Blancheville rides again, de l’artiste multidisciplinaire Pierre Ayot. Cette bande dessinée en sept planches fait maintenant partie de la collection du Musée des beaux‑arts du Canada, où elle est conservée.

En 2022 paraît l’album Un Paris pour Dallaire, scénarisé par Marc Tessier, qui raconte la vie tumultueuse du peintre hullois Jean‑Philippe Dallaire, entre 1916 et 1965.

Parallèlement à son activité de bédéiste, Siris poursuit sa carrière d’illustrateur, tout en travaillant comme artiste, animateur et responsable des ateliers de bande dessinée et d’illustration pour Les Impatients, un organisme qui vient en aide à des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale au moyen de l’expression artistique.

Siris
Photo : Rico Michel

Siris : Être assez fou pour mettre le feu mais pas assez fin pour l'éteindre

Définition de l’expression

Être assez fou pour mettre le feu mais pas assez fin pour l’éteindre

Manquer d’intelligence, de jugement; ne pas mesurer la portée de ses actes.

Consultez l’article fin dans le Dictionnaire historique du français québécois pour en apprendre davantage sur ce québécisme.

La langue par la bande

Par l’entremise du projet La langue par la bande, le Trésor de la langue française au Québec a rassemblé une vingtaine d’artistes de la bande dessinée d’ici afin de mettre en valeur l’inventivité du français québécois.

C’est avec brio que nos bédéistes ont relevé l’audacieux défi d’illustrer des expressions et locutions quotidiennes tirées du Dictionnaire historique du français québécois. Parfois poétique et souvent humoristique, le regard de chaque artiste révèle à la fois une dimension culturelle et une interprétation toute personnelle de notre langue imagée.

À travers la planche ou la bande, les sens littéral et figuré s’entremêlent parfois jusqu’à attribuer une nouvelle interprétation, toute personnelle, des expressions mises en images.

Pour redécouvrir avec plaisir des québécismes familiers, entrez dans l’imaginaire ludique de ces incontournables du neuvième art québécois et laissez-vous charmer par leurs œuvres inspirées de la langue!